Gatsby le Magnifique de F. Scott Fitzgerald
Contemporaine.
Exemplaire publié en 2013,
aux éditions Flammarion.
255 pages.
Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby. Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété. L'opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut être qu'éphémère.
Parmi les invités de cet hôte étrange se trouve Nick Carraway, observateur lucide qui seul parvient à déceler une certaine grandeur chez Gatsby, incarnation de multiples promesses avortées.
Attirée principalement par l'adaptation ciné, j'ai voulu découvrir le roman original, un classique du genre.
Ça me fait toujours bizarre de replonger dans un classique après plusieurs lectures plus contemporaines. Le style de l'auteur est très recherché et on sent qu'il a fait un réel travail d'écriture pour ce récit.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans son univers au départ mais la façon dont il aborde les choses donne envie au lecteur d'en savoir plus.
En effet, F. Scott Fitzgerald nous propose de découvrir Gatsby et son histoire à travers le point de vue de son voisin, Nick. Gatsby n'apparaît pas dès le début du roman, ce qui est un peu perturbant puisque je me suis demandé pourquoi on découvrait Nick alors que je m'attendais à ce que l'auteur nous focalise sur le personnage principal.
Du coup, je me suis tout de suite attaché à Nick qui sort du lot car il est totalement en dehors de l'ambiance faste que l'on connaît et que l'auteur nous décrit. Il n'est pas riche, et il ne cherche pas à l'être.
Puis, au fur et à mesure de la découverte de Gatsby, j'ai aussi de l'affection pour lui pour finir par ressentir de la pitié pour lui...
Au fil des pages, Nick s'efface peu à peu pour laisser toute la place à Gatsby et à sa vie à priori parfaite.
Ce roman est assez bouleversant puisque l'auteur nous montre que la superficialité n'apporte pas le bonheur... Le message est fort et presque 100 ans plus tard, il est toujours d'actualité.
La dernière partie du roman prend une tournure à laquelle je ne m'attendais pas, plus sombre et plus triste. Les personnages se montrent enfin sous leur vrais visages et malheureusement, tout le monde n'y trouve plus son compte.
En bref, le début est un peu lent mais ça vaut le coup de s'accrocher pour découvrir Gatsby. F. Scott Fitzgerald livre, à travers cette histoire et ce personnage, une morale intéressante qui n'a pas pris une ride. La fin est surprenante mais donne une ampleur encore plus grande à ce roman devenu culte désormais.
Cette lecture me permet de participer au challenge des 170 idées, n°142 : quelque chose avec des poils.
au Mois des lectrices - Février 2015 : Un livre choisi par l'autre (N'amoureux)
et à la session de février 2015 du Club de lecture Vendredi Lecture : Grandes histoires d'amour
Pour aller plus loin : La bibliographie de l'auteur
Fiche Babelio de l'auteur – Site des éditions Flammarion