Le parfum de P. Süskind

Drame.

Exemplaire publié en 1989,

aux éditions LGF.

308 pages.

Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque.
Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car " qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes ".

Conquise par le film qui est super bien réalisé (mais ça, on en reparlera!), j'ai découvert une fois sur la blogo, que c'était en fait un roman.

Le style de l'auteur est très dense : son roman est rempli de longues descriptions, parfois un peu abstraites étant donné que l'on parle d'odeurs, et n'est clairement pas basé sur l'action.

Néanmoins, je n'ai pas trouvé cela ennuyeux, ni compliqué, la lecture reste assez fluide.

Le parfum est en fait une sorte de biographie de Jean-Baptiste Grenouille. On le suit donc de sa naissance, déjà assez particulière jusqu'à sa mort.

L'auteur essaye de nous expliquer comment Grenouille en est arrivé à sa condition finale, son don très rare et ses motivations profondes.

Que ce soit dans le film ou dans le roman, je n'ai pas pu m'empêcher d'éprouver de la pitié pour ce personnage, laissé à l'abandon dès son entrée dans le monde, et qui doit par la suite se débrouiller tout seul pour arriver à ses fins.

Le roman est découpé en quatre parties qui, malheureusement, ne m'ont pas toutes convaincues... La première partie est de loin ma préférée.

La seconde, où Grenouille part de Paris pour se perfectionner, est trop longue à mon goût. Les sept années d'exil total passe assez vite mais pourtant, je n'ai pas retrouvé l'ambiance du début du roman.

La troisième partie remet un peu de rythme puisque c'est là où le personnage va véritablement devenir un meurtrier et l'explication de son dessein m'a plu.

Pour finir, je suis passée totalement à côté de la dernière partie où l'auteur s'éloigne du but premier pour écrire certains passages d'adulation de Grenouille qui m'ont dérangés. Quand à la dernière scène, je ne l'ai pas comprise...

En bref, j'ai aimé redécouvrir l'histoire du meurtrier artisan-parfumeur malgré un milieu de roman ainsi qu'une conclusion qui m'ont ennuyé voire carrément déplu. L'édition parle de roman philosophique à la Voltaire, je suis sans doute passée à côté de cette notion.

Ce roman a été lu durant le marathon A vos PAL ! du 20 au 26 avril 2015 et me permet de participer à la LC organisée sur le forum Les Fêlés des LC,

au challenge ABC 2015, lettre S.

au challenge Des gages ta PAL !, pour les thèmes «une femme sur la couverture» et «Éditions LGF»,

au Club de lecture Vendredi Lecture pour le mois d'avril : Adapté au cinéma.

au challenge Duels en duo, catégorie Drame,

et au challenge gourmand, le chocolat : «[...], des fruits secs et confits, des figues, des bonbons, des chocolats, des marrons glacés, […].»

Pour aller plus loin : La bibliographie de l'auteur

Fiche Babelio de l'auteur – Site des éditions du Livre de Poche

Comments

[philippedester]

C'est un gros succès. Je sais mais moi, je l'ai détesté, ce livre!

[yuya46]

J'aurais souhaité des descriptions des meurtres et pas une très longue description de ses vacances en Auvergne :(

Je préfère le film également !

[Jwann]

Je viens de le gagner à un concours et de le recevoir, je suis très pressée de le lire et ton avis m'intrigue encore plus. J'espère que je vais apprécier ma lecture.