Nymphéas noirs de M. Bussi
Roman policier.
Exemplaire publié en 2011,
aux éditions A vue d’œil,
Collection 16/17.
541 pages.
Tout n'est qu'illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude Monet, sont bien réels. Au cœur de l'intrigue, trois femmes : une fillette de onze ans douée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui voit tout et sait tout. Et puis, bien sûr, une passion dévastatrice. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, dont les fameux Nymphéas noirs. Perdues ou volées, telles les illusions quand passé et présent se confondent et que jeunesse et mort défient le temps.
Ma découverte de l'auteur avait été une énorme surprise, j'avais donc hâte de replonger dans ses histoires.
M. Bussi a un style très agréable. J'ai dévoré ce roman en très peu de temps grâce à la fluidité du récit.
Le lecteur suit donc le destin de trois femmes du même village de Giverny. Certains chapitres sont du point de vue de la vieille dame, ce qui nous permet de s'attacher à elle même si, aux premiers abords, elle semble un peu aigrie. Cette mamie un peu peau-de-vache a vraiment été mon personnage préféré : j'ai aimé ses réflexions et son franc-parler.
Les deux autres femmes, quoique essentielles, ne m'ont pas autant fait sourire et Stéphanie m'a même laissé assez indifférente.
L'inspecteur Sérénac est également un très bon personnage, près du cliché du flic désabusé mais l'auteur a su rajouter sa touche personnelle pour donner vie à un protagoniste unique.
Je ne parlerais pas de Neptune, le chien du village : ceux qui ont lu le roman comprendront.
L'auteur a un réel talent pour mener ses intrigues et surtout pour mener ses lecteurs en bateau !
J'ai été totalement surprise par le dénouement et je n'avais qu'une seule envie : reprendre du début en ayant toutes les réponses pour déceler tous les petits détails que M. Bussi a caché au fil des pages.
Le domaine de l'art et de la peinture est bien exploité, sans non plus tomber dans le cours magistral qui peut devenir vite ennuyant pour quelqu'un qui ne s'y connaît pas vraiment... L'auteur nous apprend des choses, sans sortir du contexte de son histoire.
La scène finale n'est pas celle que j'attendais, mais elle conclut bien le roman et reste crédible et cohérente. Néanmoins, j'aurais préféré un peu plus de tristesse.
En bref, proche du coup de cœur, ce roman a été une excellente lecture. Entre secrets de famille, omerta et impressionnisme, le récit est prenant et vous ne pourrez pas lâcher ce livre avant de connaître toute la vérité !
Ce roman a été lu lors du marathon A vos PAL du 18 au 24 mai 2015 – Grands formats.
Il me permet de participer à la LC organisée par De-pages-en-pages,
au Club de lecture Vendredi Lecture - Mai : Titre fleuri.
au challenge Duels en duo, catégorie «Thriller/Policier»
et au challenge gourmand, le thé: «- Allez, un thé...»
Du même auteur, sur le blog :
Pour aller plus loin : La bibliographie de l'auteur
Site de l'auteur – Site des éditions A vue d'oeil