L'été meurtrier de S. Japrisot

Thriller.

Exemplaire publié en 1979,

aux éditions France Loisirs.

344 pages.

Une jeune Allemande ramenée autre fois par un garçon du S.T.O. dans un village de Haute-Provence, et baptisée par dérision Eva Braun, a été violée par trois hommes.

Vingt ans plus tard, sa fille, Éliane, a décidé de la venger à tout prix. C'est ainsi qu'elle va s'introduire dans la famille Montecciari que dominent trois garçons : Florimond, dit Pin-Pon parce qu'il est pompier bénévole pour combattre les incendies de forêt, Mickey, chauffeur et coureur cycliste amateur et Bou-Bou, encore étudiant.

Peu à peu, Eliane va mettre en place un piège diabolique qui va assurer sa vengeance.

Mitigée sur ma découverte de l'auteur, j'ai voulu retenté l'expérience avec un roman très connu.

Encore une fois, c'est le style de l'auteur qui me laisse perplexe. Même si la narration à la première personne aurait pu être intéressante et apporte réellement quelque chose à l'histoire, le vocabulaire ainsi que la syntaxe de certains passages m'ont déroutés et ont hachés ma lecture.

Cependant, le découpage du récit est original et permet au lecteur de voir l'intrigue dans son ensemble. En effet, le roman contient 6 parties : chaque partie est le point de vue d'un personnage sur un moment particulier de l'histoire. Les deux première parties sont d'ailleurs très intéressantes car complémentaires, elles posent les bases de l'histoire en montrant directement les différences de motivation des deux personnages principaux.

L'auteur a développé plusieurs personnages mais deux sortent du lot : Florimond et Éliane qui vont bâtir l'histoire à eux deux.

Florimond est forcément attachant puisque l'on découvre dès le départ qu'il est un peu le dindon de la farce mais j'ai beaucoup aimé Éliane, plus complexe et torturée. Elle peut paraître très manipulatrice mais je pense que ses motivations sont compréhensibles.

L'intrigue est très intéressante car malgré la simplicité et le déjà-vu du contexte, de nombreux retournement de situation vont donner un dénouement surprenant et complètement inattendu pour moi, rendant l'histoire d’Éliane encore plus triste.

Du fait de la mise en forme du roman, le début peut paraître un peu lent mais les deux dernières parties se lisent d'une traite pour connaître enfin les coupables et comprendre comment Éliane en est arrivée à ce point de non-retour.

En bref, le style de S. Japrisot reste encore pour moi un obstacle à franchir pour rentrer réellement dans l'histoire. C'est dommage car l'intrigue est intéressante grâce à de nombreux points de vue, des personnages touchants et un dénouement prenant.

Ce roman fait partie de ma PAL d'été 2015.

Il me permet de participer au challenge Des gages ta PAL !, catégorie «Auteurs européens».

Du même auteur, sur le blog :

Un long dimanche de fiançailles

Pour aller plus loin : La bibliographie de l'auteur

Fiche Babelio de l'auteur – Site des éditions Folio

 

Comments

[Constance 36]

J'avais adoré le film mais je ne me souviens pas si j'ai lu le livre. j'avais adoré le scénario diabolique, un peu comme une tragédie moderne.