L'homme qui voulait vivre sa vie de D. Kennedy
La vie de Ben Bradford n'est qu'une vaste comédie : en apparence, c'est un père et un mari comblé, en réalité, il souffre de la froideur de son épouse. Brillant avocat envié par ses pairs, il ne rêvait que d'être photographe.
Alors qu'il se persuade qu'il est heureux, il découvre que sa femme le trompe et, qui plus est, avec un photographe ! Anéanti, il supprime son rival. Que faire ? Se rendre ou fuir ? Ben choisit la fuite et recommence une nouvelle vie à l'autre bout des États-Unis en prenant l'identité de sa victime.
Je n'avais jamais lu de romans écrits par Douglas Kennedy, pourtant connu et reconnu.
J'ai aimé la plume descriptive mais entraînante de l'auteur. À l'instar de Stephen King par exemple, les personnages sont exploités à fond pour que le lecteur se sente le plus proche possible d'eux.
Malheureusement, j'ai tout de même ressenti quelques longueurs, notamment dans le premier tiers où il ne se passe quasiment rien : il faudra 150 pages pour que Ben découvrir qu'il est cocu.
Cette première partie ne m'a pas permis de m'attacher autant que je l'aurais voulu à Ben. En effet, on lit ses lamentations sur sa pauvre vie de riche qui s'ennuie dans sa maison bourgeoise et son rôle d'associé d'un grand cabinet d'avocat... Je pense qu'il y a bien pire comme situation et j'avoue que ce genre de personnes m'énervent profondément.
Ne parlons pas de Beth, la «desperate housewife» typique... Mais cette fois-ci, je pense que c'est un parti pris de l'auteur de l'avoir dépeinte de cette façon.
Finalement, seuls les habitants de Moutains Falls ainsi que le couple Bill/Ruth m'ont paru humains et sincères.
L'intrigue de base me plaisait beaucoup mais malheureusement, les longueurs du début m'ont refroidie.
Néanmoins, dès le moment où Ben tue Gary l'amant, l'action démarre et la vie de Ben prend un tournant très intéressant. L'usurpation d'identité est bien pensée et relatée de façon cohérente : le lecteur suit les doutes, l'angoisse et les moments de désespoir du personnage principal.
Le dénouement remonte un peu mon avis final car j'ai beaucoup aimé la sorte de morale que Douglas Kennedy essaye de sortir de ce récit. La dernière partie m'a plus touchée que les 350 pages précédentes car Ben redescend un peu sur Terre et réalise où est vraiment le bonheur.
En bref, je découvre Douglas Kennedy avec ce titre et mon avis est assez mitigé. La mise en place de l'intrigue est beaucoup trop longue à mon goût, de plus, elle brosse des personnages assez antipathiques. Heureusement que le dernier tiers est un peu plus touchant grâce à l'évolution de la mentalité de Ben.
Ce roman fait partie de ma PAL de 2012.
Il me permet de participer au challenge gourmand, l'eau : «Enfin, puisque je vois qu't'es encore debout, tu m'amènerais pas un verre d'eau ?»
au challenge Un mot, des titres pour le mot «Vie»
au challenge Des gages ta PAL ! #6, pour les catégories «10 voyelles ou plus dans le titre» et «Livre ayant moins de 300 votes sur Livraddict»
Du même auteur, dans ma PAL :
La femme du Ve
Pour aller plus loin : La bibliographie de l'auteur
Site de l'auteur – Où trouver ce titre ?
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